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| Le
terme bombarde désigne un canon de siège utilisé entre la
fin du XIVe siècle et le début du XVIe siècle. Lourde et
peu maniable, la bombarde était fixée dans un affût en bois.
Ce canon est alors utilisé pour tirer de lourds boulets sur les murailles
afin de les affaiblir. Ce type de canon est fragile. En effet, la métallurgie
de l'époque, ne permettait pas de réaliser des canons d'un seul
bloc. Ceux-ci était réalisés d'une manière analogue
aux tonneaux, avec des pièces de fer forgé (ou même de bois)
tenues ensemble par des cerclages en fer. Les bombardes étaient souvent
sujet à des éclatements inopinés et dangereux pour leurs
utilisateurs. Pour cette raison, les charges de poudre propulsive étaient
nécessairement limitées réduisant ainsi la portée
et la puissance des projectiles. | |  |
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La
bombarde, XIV ème siècle | | | | | | |
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| Un
autre problème est lié à la nature des projectiles. Ces derniers
étant, dans un premier temps, en pierre avaient tendance à s'écraser
et à éclater contre leur cible solide (une muraille). Ce problème
fut éliminé, au milieu du XVe siècle, grâce à
l'emploi de projectiles en fer battu, plus résistants. A la fin du Moyen-Age,
l'artillerie de siège est devenue si efficace que les techniques de fortification
doivent être repensées. Il n'existe plus de forteresse imprenable,
car plus un mur est haut, plus il est vulnérable au tir des boulets métalliques.
La bombarde du musée de Thouars fut trouvée sous le dallage
des fonts baptismaux de l'église Saint-Gilles d'Argenton-Château
(actuelle commune d'Argenton les Vallées). Cet objet remonte à l'époque
du célèbre Philippe de Commynes. Longue de 1.29m et d'un diamètre
de 24cm, ce canon reste fragile car composé de nombreuses pièces
cerclées. La chambre à feu manque et est ici reconstituée
par une pièce de bois. Cet objet fut vendu par la paroisse d'Argenton
pour intégrer un peu plus tard les collections du musée de Thouars.
Cette pièce d'artillerie faisait sans doute partie de la défense
du château d'Argenton. A la même époque, les communautés
civiles et religieuses possédaient, parfois, elles aussi de l'artillerie.
L'Eglise en était peut-être propriétaire
Cette bombarde
est aujourd'hui présentée au rez de chaussée du musée
sur un affût reconstitué. Ce type de canon a disparu dès
l'arrivée des canons en bronze, plus résistants. L'artillerie devint
mobile en plaçant l'arme sur un affût à roue. C'est cette
innovation qui marque le passage de la bombarde au canon. Ces premiers affûts
mobiles seraient apparus entre autre à la bataille de Marignan (1515). |
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Service Ville d'art et d'histoire, Ville de Thouars | | |
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